Podcast épisode 6 – Canaliser ses pensées (Partie 2)

Dans cet épisode 6, qui est donc la deuxième partie du sujet “Canaliser ses pensées”, on va parler des stratégies qui peuvent être mise en place pour t’aider à canaliser tes pensées. Cela te permettra de mieux appréhender ton mode de pensées. Et si tu envisages une évolution de carrière ou une reconversion, cela te permettra de choisir un job concordant et d’adapter ton poste de travail.

Retranscription de l’audio

Hey coucou. C’est Aurélie Gauneau, ta coach et thérapeute. Bienvenue dans cet épisode 6 du podcast Change mon Job. Le podcast qui t’accompagne à passer le cap de ta transformation professionnelle. Alors que tu sois en train de penser à changer de job ou que tu sois déjà en train de l’expérimenter, tu y trouveras une foule d’informations et d’inspirations pour t’aider à y voir plus clair et à garder la motivation.

Dans l’épisode 5 de la semaine dernière, qui était la première partie du sujet “Canaliser ses pensées”, on a parlé de ton mode de pensées pour mieux comprendre comment apprivoiser ce hamster qui tourne en permanence de jour comme de nuit dans ta tête. Si tu ne l’as pas encore écouté, je t’invite à le faire.

Dans cet épisode 6, qui est donc la deuxième partie du sujet “Canaliser ses pensées”, on va parler des stratégies qui peuvent être mise en place pour t’aider à canaliser tes pensées.

Cela te permettra de mieux appréhender ton mode de pensées. Et si tu envisages une évolution de carrière ou une reconversion, cela te permettra de choisir un job concordant et d’adapter ton poste de travail.

Résumé de l’épisode 5 sur ton mode de pensées

Donc si je résume ce que nous avons évoqué dans l’épisode 5 du podcast Change mon Job, pour canaliser nos pensées, il convient de prendre en compte :

  • Notre mode de raisonnement convergent ou divergent
  • Notre capacité à gérer nos émotions
  • Notre seuil de sensibilité de nos sens

Stratégie pour faire cohabiter convergent et divergent

Je le rappelle les fonctionnements convergent et divergent sont présents tous les 2 chez chacun de nous. Ces 2 modes de pensées sont complémentaires. Imagine, tu as un nouveau projet à mettre en place. Grâce à ta pensée divergente, tu vas explorer plusieurs options ou possibilités. Et grâce à ta pensée convergente, tu va restreindre les choix et prendre des décisions pour obtenir une solution la plus favorable. C’est en combinant ces 2 modes de pensées que tu obtiens le meilleur résultat. Et donc tu t’adaptes au mieux à ton écosystème professionnel et personnel, en canalisant tes pensées selon le mode de fonctionnement approprié au moment voulu.

En théorie, nous sommes capables d’utiliser l’un comme l’autre. Je dis bien en théorie. En réalité, nous avons plus de facilité à mobiliser un mode plutôt que l’autre. Et à force de le faire, notre cerveau a établi des connexions qui facilitent encore plus l’accès à ce mode de pensées, pour minimiser notre dépense d’énergie. C’est un peu comme s’il se mettait en mode pilotage automatique sur une autoroute du raisonnement. Autrement dit, nous choisissons, plus ou moins à note insu, le moindre effort et le plus rapide pour arriver à un résultat. C’est normal. C’est humain. La conséquence est que lorsque nous cherchons à mobiliser le fonctionnement non privilégié, nous avons plus de mal. Un dialogue interne se met en place. Nous commençons à perdre confiance en nos capacités. Et nous commençons à gamberger.

Du coup, tu as 2 stratégies possibles à mettre en place.

La première stratégie pour être plus performant dans ton projet est de faire appel à une personne qui a le mode de fonctionnement opposé au tien. Et là, il est nécessaire de faire preuve d’ouverture d’esprit et de communication.

Si c’est le cas pour toi, reste ouvert d’esprit. La personne qui est en face de toi fonctionne différemment. L’idée est de se concentrer sur les résultats qu’elle te fournit, plutôt que le comment elle y parvient. Et d’utiliser ses résultats pour mener à bien ton projet.

La communication entre convergent et divergent va donc se cibler sur ce que chacun a besoin comme éléments pour travailler et dans quel délai. Et si la personne en face de toi à une façon différente de faire, c’est ok. Il convient de vérifier à chaque étape ou à intervalle régulier si chacun a les données ou le matériel qu’il lui faut pour atteindre le résultat dans les temps. Et ça, tout en respectant la force du fonctionnement singulier de chacun. De plus cela stimule ton adaptabilité et te fait progresser sur tes compétences managériales.

Comme le dit si bien Béatrice Millêtre dans son livre “Comment faire aboutir mes projets quand j’en ai 36000 en tête”, repérer comment tu fonctionnes et comment fonctionne les autres te permettra d’assumer qui tu es. Sachant ce que les autres attendent, tu pourras dès lors le leur fournir, mais par ton propre chemin.

La deuxième stratégie que tu peux mettre en place pour être plus performant est de faire l’effort de développer le raisonnement qui te fait défaut. Ainsi, quel que soit la situation, tu seras capable de canaliser tes pensées selon le mode de fonctionnement utile à l’instant t.

Les stratégies pour développer le convergent

Voyons d’abord comment développer la pensée convergente, qui est, je le rappelle le mode de fonctionnement de la majorité de la population. Les pensées convergentes sont séquentielles. Les actions sont réalisées logiquement les unes après les autres.

Pour stimuler ton fonctionnement convergent, tu as besoin d’informations précises, claires et incontestables. Pourquoi ? Pour shunter le doute et le dialogue interne parasitant la pensée convergente. Le but est d’avoir une compréhension claire et juste de la situation ou de ton projet. Comme cela pas d’interprétation possible.

Pour pouvoir concentrer les pensées convergentes sur le résultat, mets en place des actions ou tâches qui mobilisent tes habitudes de travail et qui favorise ton côté opérationnel et concret. Par exemple j’ai une routine de consultation de mails 3 fois par jours avec des actions précises à réaliser, selon le type de mail. J’ai également mis en place un rituel pour ranger mon bureau pour avoir seulement dans mon champ visuel les éléments du dossier sur lequel je travaille. Je pouvais également me mettre sur répondeur et mes alertes sur off pour augmenter le focus. Je choisis aussi les créneaux de travail pour être sûr d’être tranquille quand j’ai particulièrement besoin de me concentrer sur un dossier. Cela crée ces fameuses autoroutes de pensées, très économe en énergie et en temps. Ces habitudes, comme celle de ranger son bureau pour se préparer à travailler sur un dossier en particulier, peuvent te permettre aussi de te mettre en condition pour te mettre travail. Genre “c’est le signal, vas-y go !”

Une autre astuce pour favoriser la pensée convergente est de séquencer ton projet en grandes étapes et en sous-étapes, voire en tâches si nécessaire. Cela permet d’avoir un écrit détaillé du travail à effectuer, tout en ayant une vision globale du projet et du résultat à atteindre. Ainsi tu peux te concentrer sur chaque étape sans avoir peur d’oublier tel ou tel truc. Et puis, après chaque étape félicite toi. Autorise-toi un moment d’auto-satisfaction, parce que cette étape de permet d’avancer sur ce projet qui te tient à coeur ou qui est complexe.

Cet écrit détaillé du travail à effectuer est également un support qui permet de communiquer entre convergents et divergents, par exemple pour faire la promotion de ton projet, pour la répartition des tâches, pour savoir où chacun en est au fil du temps ou plutôt du projet, ou encore pour coordonner le projet et le réajuster. Après peu importe la forme, liste, frise chronologique, tableau, schéma, carte mentale, sketchnote… A toi de voir ce qui te convient le mieux ainsi qu’aux personnes avec qui tu travailles.

Les stratégies pour développer le divergent

Voyons maintenant comment développer la pensée divergente. Elle est dominante chez les neuroatypiques. Le raisonnement est global, intuitif et simultané. Plusieurs actions sont menées de front en même temps. Le divergent intègre à son schéma arborescent de pensées les informations issues des émotions et de ses sens.

Pour stimuler ton fonctionnement divergent, favorise les activités ludiques stimulant ton imagination comme la lecture, les créations artistiques ou artisanales, la musique. Poses toi milles et une question. Va plus loin que le “c’est comme ça”. Favorise l’émergence des différents points de vue, même les plus farfelus. C’est ce qui te permet d’être créatif(ve) et innovant(e).

Pour favoriser la pensée divergente, va au-delà du résultat en imaginant les succès et les échecs possibles de ton projet, ainsi que ses répercutions à long terme. En visualisant les tenants et les aboutissants, tu trouveras les leviers et les freins possibles à la conduite de ton projet pro ou perso.

Je te livre aussi mon astuce pour favoriser la pensée divergente. Use de naïveté. Fais comme si tu n’y connaissais rien. Observe comment fonctionne les choses et les gens. Pose des questions bêtes et écoute avidement les réponses. Recherche les réponses par toi-même et vérifie les sources comme si tu étais débutant(e) et que tu doutais de tout. Les informations ainsi collectées peuvent d’apporter un nouvel éclairage.

L’idée est de fonctionner en mode intuitif, de laisser ton esprit en roue libre, qu’il saute d’idée en idée, de concept en concept. Bref, bannis l’autocensure. Pendant que ton cerveau continue à “tourner” en toile de fond, tu peux réaliser une autre tâche simple pour éviter d’être trop focus sur le sujet. Imagine toi déployer une sorte d’antenne parabolique qui va capter toutes informations de près ou de loin qui pourraient être utiles à ta réflexion. Il m’est déjà arrivé de regarder un dessin animé avec mon fils. Et d’un coup, un mot ou une image ou une émotion a fait tilt et la solution à émerger d’un coup.

La pensée divergente aime particulièrement les sujets ou projets complexes. Elle cherche à voir le problème dans son ensemble pour envisager toutes les options possibles. C’est la recherche et la découverte qui l’alimentent. Et pour cela elle va puiser dans les émotions et les sensations ressenties.

Tiens les émotions, justement parlons-en.

Stratégie pour gérer ses émotions

Les pensées sont souvent influencées par nos émotions et vice versa d’ailleurs. Donc gérer tes émotions t’aide à canaliser tes pensées. Je ne sais pas si ça t’es déjà arrivé cette impression de créer un malaise dès qu’on aborde le sujet des émotions. Sommes-nous obligés d’avoir peur de nos émotions ? De les subir passivement et douloureusement ? Pour en avoir fait plus d’une fois l’expérience, j’ai remarqué qu’à force de comprimer ou refouler nos émotions dans une belle cocotte-minute sans avoir de système pour faire diminuer la pression, ça finit par exploser. Christel Petitcollin, dans son livre “Emotions, mode d’emploi” prends une analogie intéressante. “C’est exactement comme lorsqu’on s’empêche d’aller aux toilettes. La douleur vient du fait de se retenir.” Et j’avoue que je suis plutôt d’accord avec elle.

Une stratégie intéressante à mettre en place pour mieux gérer ses émotions est de les utiliser comme GPS, pour nous aider à retrouver notre chemin. L’idée c’est d’identifier l’émotion que tu vis à l’instant t et de la décoder. En effet l’émotion est avant tout un message pour te faire réagir. Apprendre à reconnaitre l’émotion et à décrypter le message qu’elle véhicule va te permettre de réajuster tes actions.

Par exemple la colère signifie que tu as besoin que tes valeurs soient respectées. La tristesse indique que tu es prêt(e) à passer à autre chose. La peur te signale que si tu ne réagis pas, il risque de t’arriver quelque chose.

Les émotions sont donc des informations précieuses qui vont te permettre d’avancer dans ta vie pro et perso. Elles sont complémentaires de tes pensées.

D’autres techniques peuvent t’aider à réguler tes réactions émotionnelles et clarifier tes pensées, comme la méditation, la cohérence cardiaque, les huiles essentielles, l’hypnose et bien d’autres…

On aura l’occasion dans reparler dans d’autres épisodes du podcast Change mon Job.

Stratégie si tu es sensible, voire très sensible

Bien parlons maintenant de sensibilité. Dans l’épisode 5 du podcast Change mon Job, nous avons vu que le seuil de sensibilité de chaque personne lui est propre. Elle peut avoir des perceptions, plus ou moins développer, à travers la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher. Ces perceptions sont des informations qui viennent influencées nos pensées. Là encore, en fonction de ta sensibilité, tu abordes ou gères les choses différemment des autres. Et donc, du coup, la réaction des autres peuvent t’interloquer et inversement les autres peuvent être interloqués par ta réaction. La clé encore une fois est de connaitre son fonctionnement dans sa singularité afin d’adapter son environnement et son comportement, pour éviter que tout cela ne parasite tes pensées.

Le seuil de sensibilité varie en fonction de la fatigue et du stress. Donc une des premières stratégies à mettre en place concerne le sommeil et la diminution des facteurs de stress au quotidien. Ensuite vient le traitement des effets du manque de sommeil et du stress. Donc l’idée est de réaliser un travail de fond préventif sur ta santé en général grâce à l’alimentation, l’activité physique, tes cycles de concentration/relaxation, tes cycles d’éveil et de sommeil notamment. Et un travail de récupération quand cela s’avère nécessaire, en travaillant sur tes symptômes et en te faisant accompagner bien sûr en fonction de leur gravité. Là encore, on aura l’occasion d’en reparler dans d’autres épisodes du podcast Change mon Job. Parmi les techniques que j’ai déjà testées, la cohérence cardiaque et l’hypnose fonctionne particulièrement bien sur moi.

Si tu as une sensibilité sensorielle, alors là, le but est de la connaître et de connaitre tes limites. Il y a des astuces après que tu pourras mettre en place. Exemple, j’avais une camarade de classe qui avait une sensibilité à la lumière très forte, qui lui causait des maux de tête terribles. Elle avait donc des lunettes qui changeaient de teinte en fonction de la luminosité. Personnellement, je suis très sensible au bruit. Et bien j’ai investi dans des bouchons filtrants. J’en ai pour dormir et d’autres qui atténuent le bruit ambiant mais qui laissent passer les voix. Ils sont top pour les soirées, les concerts et même les feux d’artifice. Grâce à eux je ressors avec plaisir, au lieu de m’isoler. L’idée ici c’est d’accepter sa sensibilité singulière, d’en tester le niveau de tolérance et de chercher des solutions pour en limiter la nuisance. Si tu es hypersensible et si tu ne fais rien, tu risques une saturation de tes sens et de ton cerveau. Ce qui peut entraîner des réactions comportementales inadaptées à la vie en société et d’augmenter significativement ton niveau de stress au quotidien, avec les répercussions sur la santé physique et mentale que cela peut avoir.

Tu peux aussi tenter de faire varier le seuil de sensibilité grâce à des technique telle que l’EFT, l’hypnose ou la Programmation Neuro Linguistique.

A retenir

Résumons.

Pour canaliser nos pensées, il convient de prendre en compte :

  • Notre mode de raisonnement convergent ou divergent
  • Notre capacité à gérer nos émotions
  • Notre seuil de sensibilité de nos sens

Les stratégies à tester pour canaliser nos pensées sont les suivantes :

  • Faire appel à une personne fonctionnant dans le mode inverse pour contrebalancer notre mode privilégié de pensées. Pour cela il est nécessaire de faire preuve d’ouverture d’esprit et de communication.
  • Développer le raisonnement qui nous fait défaut pour une meilleure adaptabilité de notre pensée.
  • Décoder nos émotions et les utiliser comme GPS.
  • Optimiser notre seuil de sensibilité grâce à des actions préventives de santé et de bien-être.

Pour conclure, je vais citer Béatrice Millêtre.

“La clé est donc de se connaitre et de faire avec qui on est dans un monde peuplé d’autres. Et ces autres, il faut en tenir compte également et les connaitre pour pouvoir faire face avec eux.”

Pour cela :

Etape 1 : Conceptualiser ton fonctionnement et celui des autres pour normaliser les décalages.

Etape 2 : Revisiter ton histoire de vie pour accepter ta singularité et capitaliser sur ce qui a fonctionné ou non.

Etape 3 : Assumer qui tu es, en empruntant ton propre chemin. (C’est à dire en exploitant pleinement ton fonctionnement.)

Résultat : Fournir aux autres ce qu’ils veulent en respectant qui tu es et comment tu fonctionnes.

Ouf. Je t’en ai donné des infos dans ce podcast. Au besoin, réécoute-le.

Alors, quelles stratégies comptes tu expérimenter ?

Si tu as des questions, si tu souhaites aborder un sujet en particulier ou partager ton expérience, et que tu souhaites en échanger avec moi, franchement ça sera avec plaisir. J’ai hâte de connaitre ce qui fonctionne et ne fonctionne pas pour toi. Tu peux prendre contact avec moi via mon adresse mail personnel aureliegauneau@outlook.fr.

Notre prochain rendez-vous

D’ici là, je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode de Change mon Job. Et si cet épisode t’a plu et que tu penses qu’il peut aider quelqu’un que tu connais, partage-le.

Tu peux retrouver toutes les informations et retranscription de cet épisode sur changemonjob.com.

La semaine prochaine, je t’invite à venir écouter l’épisode 7 qui paraîtra lundi. Lors du rendez-vous qu’on a la semaine prochaine pour le 7ème épisode du podcast Change mon Job, je te proposerai une séance d’autohypnose qui t’aidera à mobiliser tes ressources internes pour trouver ta solution pour canaliser tes pensées.

D’ici là je te dis ose la transformation professionnelle pour trouver ta juste place au travail mais aussi à la maison. Passe une belle fin de journée et une belle semaine. On se retrouve lundi prochain pour notre RDV hebdomadaire Change mon Job.

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